Celui qu’on considérait comme le favori au poste de Premier ministre anglais, croule, depuis cette fin juin 2019, sous les problèmes comportementaux et accusations : ennuis conjugaux, déclarations sulfureuses de son ancien patron et offense à la France, tout semble jouer en sa défaveur.
Le rôle tant convoité de Premier ministre semble lui filer entre les doigts. Depuis deux semaines, les journaux britanniques ne s’arrêtent plus de faire des révélations sur les agissements du favori des Tories, également soutenu par le président américain Donald Trump.
Vendredi 21 juin, les voisins du candidat en lice signalent une violente dispute à son domicile entre lui et sa compagne Carrie Symonds. Cette altercation aurait donné l’impression que celui-ci pouvait avoir des comportements violents. Les soupçons s’étoffent depuis la parution, il y a quatre jours, de photos anciennes choisies du couple, ressorties comme une mise en scène pour redorer l’image du candidat.
Cet évènement avait commencé à le décrédibiliser, mais cela ne s’arrête pas là. C’est son ex patron, Max Hastings, rédacteur en chef du Daily Telegraph, qui a déclaré, le lundi suivant, qu’après avoir travaillé longtemps avec ce personnage, il le pensait « absolument inapte à être Premier ministre ». Il le décrit comme dénué de morale et possédant un mépris certain pour la vérité. Un autre coup dur pour Johnson.
Pour ne pas arranger sa situation des propos désobligeants, tenus par Boris Johnson en personne viennent de refaire surface. Il aurait qualifié les Français de « cinglés » dans un contexte de négociation sur le Brexit, alors qu’il occupait le poste de ministre des Affaires Etrangères. Une déclaration que le Forgein office avait demandé à la BBC d’étouffer.
Toutes ces frasques semblent compromettre l’éligibilité et la crédibilité du candidat conservateur au poste de chef de l’état britannique.
Emma Lachevre