Boris Johnson a annoncé ce lundi 19 août sa volonté de mettre fin immédiatement à la libre circulation des personnes. Cette décision aurait un effet immédiat en cas de non-accord pour le Brexit.
Le gouvernement durcit le ton
La liberté de circulation des personnes permet aux citoyens européens de se déplacer librement dans l’ensemble des pays de l’Union. C’est l’une des quatre libertés fondamentales du marché unique. Les trois autres sont les libertés de circulation des capitaux, des biens et des services. Cette volonté de supprimer cette liberté représente un véritable durcissement de ton du nouveau gouvernement.
Rules allowing EU nationals to live and work freely in the UK will end in the event of a no-deal Brexit at the end of October, says Number 10https://t.co/DMMBYrZzgl
— BBC News (UK) (@BBCNews) August 19, 2019
Theresa May, qui a cédé sa place à Boris Johnson le 24 juillet dernier, ne prévoyait pas un tel scénario. Elle souhaitait mettre en place une « période de transition » même en cas de « No Deal ». Cette période aurait permis aux Européens de venir étudier ou travailler sans démarches particulières. Quelle sera donc la nouvelle réglementation du Royaume Uni pour les travailleurs européens ? Nous savons déjà que le gouvernement veut mettre en place un système d’immigration à points, basé sur le modèle australien.
Quel avenir pour les Européens au Royaume-Uni ?
The 3millions, une association défendant les intérêts des 3,6 millions de ressortissants européens sur le territoire britannique, s’est offusquée de ces annonces. elle dénonce des mesures « irresponsables et ouvrent la porte à des discriminations ».
The UK Govt is hell bent on ending Freedom of Movement on Oct 31st. Not thorough Parliament but via secondary legislation.
Without protecting the rights of EU citizens in the UK first.
This is reckless & opens the door to widespread discrimination. https://t.co/Ec3ba0UHsn
— the3million (@the3million) August 18, 2019
L’abrogation de cette liberté fondamentale paraît comme inquiétante pour les européens. Boris Johnson a quand même tenté de rassurer cette large communauté. Il a promis que l’ensemble des ressortissants issus des pays de l’Union pourrait rester sur le territoire britannique. Demeure, aussi, la question concernant les entrées sur le territoire. Nombre de nos concitoyens européens se demandent s’ils pourront effectuer une virée à Londres sur un coup de tête. Aurions-nous besoin d’un visa pour entrer dans le pays ? Une question qui reste sans réponse, alors qu’un Brexit sans accord devient de plus en plus probable. La décision du 10 Downing Street de retirer ses négociateurs du Brexit des instances européennes à partir du 1er Septembre va dans ce sens.
Alexandre Mondragon