Qui sera le prochain Prime Minister ?
Vendredi 24 mai dernier, Theresa May annonçait, non sans émotion, sa démission de son poste de Première ministre. Cette nouvelle était plus que prévisible à la suite d’échecs répétés. Les rumeurs sur les potentiels remplaçants se multiplient. Et les favoris du Parti conservateur se dessinent :
- Sajid Javid : l’actuel ministre de l’intérieur est un potentiel candidat, mais sa gestion de la crise migratoire pourrait jouer en sa défaveur. Ayant travaillé au côté de Theresa May, il n’a pas pu réellement exposer son avis sur la situation du Brexit.
“I’m standing to be the next leader of the @Conservatives & Prime Minister of our great country. We need to restore trust, bring unity and create new opportunities across the UK. First and foremost, we must deliver Brexit” – @sajidjavid
Join @TeamSaj to help us do just that. pic.twitter.com/LqWHidWp0M
— TeamSaj (@TeamSaj) May 27, 2019
- Boris Johnson : l’ancien ministre des affaires étrangères et membre des conservateurs a déjà confirmé qu’il serait candidat au poste. Il est pour l’instant considéré comme le grand favori pour s’être opposé à Theresa May et son Soft Brexit en 2016. Il est le seul candidat à avoir remporté les élections à la mairie de Londres de 2008 à 2012.
- Dominic Raab : ancien secrétaire du Brexit. Il détient donc une certaine expérience de l’événement majeur actuel et reste l’un des favoris chez les conservateurs. Sa campagne officieuse est déjà en cours. Il se positionne contre le Brexit, et reste donc le chouhou des Européens.
Fairness is what I've been fighting for all my working life. Watch my new video setting out how I will campaign for a fairer Britain. pic.twitter.com/uhFEi9dqwS
— Dominic Raab (@DominicRaab) May 28, 2019
- Michael Gove, secrétaire à l’environnement et président du Leave Parti s’affiche donc en faveur de la sortie de l’Union européenne. Celui-ci considère la possibilité d’un nouveau référendum comme « non-démocratique ».
I will be putting my name forward to be Prime Minister.
I believe that I am ready to unite the Conservative and Unionist Party, ready to deliver Brexit, and ready to lead this great country.#gove4pm #readytolead pic.twitter.com/InA62Ud2ZK
— Michael Gove (@michaelgove) May 26, 2019
- Jeremy Hunt ministre des affaires étrangères, soutenu par bon nombre de conservateurs, mais ses six années à la santé de 2012 à 2018 peuvent le desservir.
Any responsible leader will have to reckon with this, whether we like it or not. https://t.co/yswp18Uoi2
— Jeremy Hunt (@Jeremy_Hunt) May 28, 2019
- Rory Stewart, actuel secrétaire d’état au Développement international, l’ancien diplomate et tuteur des princes Harry et William fait office d’outsider dans la course au poste de leader du party conservateur. Sa campagne à la rencontre des concitoyens pourrait peut-être peser dans la balance.
If I become Prime Minister I will introduce National Citizen Service – universal – for every young person. Purpose. Character. Coming together across the United Kingdom. pic.twitter.com/rSxxSxnCgr
— Rory Stewart (@RoryStewartUK) June 7, 2019
- Matthew Hancock secrétaire d’état à la santé, le rebelle des conservateurs a gravi les échelons à une vitesse impressionnante et pourrait bien continuer en se présentant. Son point fort reste sa connaissance du numérique. Le 13 juin, l’homme politique annonçait se retirer du scrutin malgré son score de 20 voix au premier tour. Il pourrait apporter son soutien à Boris Johnson.
To survive & win, Conservatives need to win back people BOTH who voted Brexit Party and Lib Dems.
We must deliver Brexit, before an election.
Then focus on the future: higher pay not higher taxes: that’s how we win elections – and we can do so again. #letsmoveforward
— Matt Hancock (@MattHancock) May 27, 2019
Selon le site de paris en ligne Oddschecker et ses bookies, les favoris seraient Boris Johnson à 1,37 contre 1, suivi de Dominic Raab à 4 contre 1, puis Michael Gove à 10 contre 1. Cela suit la logique des derniers sondages. Après les élections européennes au Royaume-Uni du 23/05/2019, les estimations des candidats en tête n’ont pas changé.
Pour se présenter la règle est simple, tous les députés conservateurs peuvent être candidats à la direction à condition d’avoir l’appui de deux de ses collègues conservateurs, eux-mêmes nommés députés. Cette règle vient du comité des députés conservateurs de 1922.
Ensuite, le processus est le suivant, s’il y a plus de deux candidats, une série de scrutins secrets avec un système uninominal est mis en place. La durée de la course est variable en fonction du nombre de participants. Les deux premiers candidats sont ensuite soumis aux votes d’environ 130 000 membres du Parti conservateur. Le processus terminé, il n’est plus nécessaire de tenir des élections générales.
Ce sera finalement à la Reine que reviendra le soin de nommer officiellement le nouveau chef du Parti conservateur et Premier ministre. Une façon pour elle de montrer son implication au sein de la vie politique de son pays.
Emma Lachevre