Boris Johnson et la Commission européenne sont parvenus à un nouvel accord ce jeudi 17 octobre. Mais rien ne dit qu’il entrera bien en vigueur…
Après cinq jours de discussions parfois difficiles, un nouvel accord a été trouvé sur la question du Brexit. C’est Jean-Claude Junker, président de la Commission européenne, qui l’a annoncé ce jeudi 17 octobre sur son compte Twitter. Boris Johnson se félicite, lui, d’un accord qui permettra au Royaume-uni d’enfin passer à autre chose, mais il faut “rester prudent” ! Car comme Emmanuel Macron l’a annoncé par la suite, le feuilleton du Brexit pourrait ne pas avoir livré ses derniers rebondissements.
🇪🇺🤝🇬🇧 Where there is a will, there is a #deal – we have one! It’s a fair and balanced agreement for the EU and the UK and it is testament to our commitment to find solutions. I recommend that #EUCO endorses this deal. pic.twitter.com/7AfKyCZ6k9
— Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) October 17, 2019
Car le nouveau Brexit Deal n’a pas été validé par toutes les institutions. Le parlement européen doit encore se pencher dessus, mais c’est bel et bien en Grande-Bretagne que se tiennent ses farouches opposants.
Boris Johnson se montre pourtant très confiant à l’idée de mettre tout le monde d’accord. Selon lui, cet accord permettra au Royaume-Uni de “reprendre le contrôle”, contrairement au précédent deal qui aurait permis à Bruxelles de “garder son emprise” et de soumettre le Royaume à ses taxes “pour toujours”. Cependant, dur de penser qu’il contentera tout le parlement britannique samedi 19 octobre.
Les membres du parti unioniste démocrate (DUP) d’Irlande du Nord ne comptent pas lui faciliter la tâche. Et pour cause, tout ce qui entoure les deux Irlandes pose souvent problème. Si le backstop et la frontière entre les deux pays a déjà fait échouer le dernier Deal proposé par Theresa May en janvier 2019, c’est cette fois-ci la présence de l’Irlande du Nord dans l’union douanière européenne qui fâcherait le DUP. Le parti a d’ailleurs d’ores et déjà annoncé qu’il rejetait la proposition conjointe de Jean-Claude Juncker et Boris Johnson.
Boris Johnson aurait besoin de quelques votes Travaillistes mais la tâche pour le Premier Ministre Britannique est de convaincre le DUP de le soutenir pour le vote au Parlement. Ce n’est pas gagné! #Brexit #BrexitDeal
— Alexander Seale (@AlexSeale) October 17, 2019
Ce dernier aura d’ailleurs également affaire avec son grand rival Jeremy Corbyn. Le chef du parti travailliste pense en effet que le nouvel accord obtenu par l’ancien maire de Londres est “pire que le précédent” ! Sa position ne change pas : pour lui, il faut “donner le dernier mot au peuple lors d’un vote public”.
“Deal done”, “nouveau référendum” ou tout simplement “sortie sans accord”… Voici les noms de trois possibles prochains épisodes de la série Brexit. Reste à savoir quel rebondissement nous attend…
Anthony Guttuso