Un premier saut périlleux sur la scène internationale plutôt bien négocié pour le chef du gouvernement britannique qui a reçu à atterrir sur ces deux jambes. Boris Johnson avait rendez-vous avec les grands de ce monde pour son premier sommet international. Le G7, qui se déroulait 24 au 26 août 2019 à Biarritz, a permis aux chefs d’Etats des grandes puissances occidentales de livrer leurs visions du monde sur les situations géopolitiques brûlantes du moment.
Un agenda bien rempli
Le Premier ministre a passé un week-end chargé dans le sud ouest de la France. Pourtant, Boris Johnson est apparu très détendu et souriant au cours de ce rendez-vous. Son langage, toujours très coloré, a perdu son côté humoristique. Boris Johnson se serait enfin rendu compte que le rôle de Premier ministre impliquait un certain sérieux qui ne laissait que peu de place à son humour. Ce sommet, « une réussite » selon Emmanuel Macron, a permis d’avancer ensemble sur des sujets internationaux. Les discussions et avancées sur l’épineuse question du nucléaire iranien ont animé le sommet. L’une des images marquantes pour le Premier ministre est celle qui le montre aux côtés du président américain Donald Trump. Pour leur première rencontre, les deux hommes, souvent comparés et rapprochés par les médias à travers le monde, ont affiché une bonne entente et on fait part de leur volonté de collaborer. A l’issue de cette rencontre, le président américain annonce en grande pompe que les deux pays vont signer « un très grand accord commercial, plus grand qu’il n’y en jamais eu ».
Donald Trump a manifesté son plein soutien au sommet du #G7 au Premier ministre britannique Boris Johnson dans le bras de fer qui l'oppose aux Européens sur le Brexit, lui promettant un "très grand accord commercial" dès que Londres aura quitté l'UE #AFP pic.twitter.com/BggnFNfmK8
— Agence France-Presse (@afpfr) August 25, 2019
Le Brexit, point d’interrogation de ce sommet
Si Emmanuel Macron a déclaré que le Brexit n’avait pas été évoqué du tout à Biarritz, il était pourtant présent dans toutes les têtes des dirigeants européens. Le sujet revenait à chaque conférence de presse ou interview du Premier ministre. Si ce dernier s’est dit « un peu plus optimisme » sur la possibilité d’un accord, il déplore un « désaccord total ».
Boris Johnson "à peine" plus optimiste après le G7 concernant le Brexit, ça va être "difficile"https://t.co/VMu1WnquVY pic.twitter.com/znJV6XEdzS
— BFMTV (@BFMTV) August 26, 2019
Le point de tension de l’accord est autour du backstop que l’Union Européenne juge « essentiel pour le marché unique », les Britanniques jugent cette clause de l’accord « antidémocratique ». Les deux camps ne semblent pas vouloir fléchir sur cette position essentielle. Si les dirigeants restent optimistes sur la possibilité de concrétiser un accord, trouver une solution d’ici le 31 octobre paraît bien compliqué, au vu des relations compliquées entre Londres et Bruxelles. Si les deux côtés se disent prêts à un « no deal », les conséquences de ce dernier seraient terribles pour la Grande-Bretagne et l’Union Européenne, et probablement au-delà de l’attente des gouvernements.
Alexandre Mondragon