Michel Barnier, le négociateur en chef européen en charge du Brexit s’indigne de voir le candidat britannique utiliser le No Deal comme une menace envers l’UE.
Boris Johnson, favori au poste de Premier ministre britannique, reste sur ses positions d’un Brexit sans accord et va presque jusqu’à s’en vanter : « S’il y a un refus d’être flexible […] alors nous n’aurons évidemment pas d’autre choix que de nous préparer à sortir dans des conditions différentes ». L’Europe, quant à elle, se permet de faire une piqûre de rappel, évoquant les conséquences si ce choix venait à être adopté.
En mai M.Barnier avait déjà déclaré : “Je pense que la partie britannique, bien informée et compétente et connaissant la manière dont nous travaillons du côté de l’UE, savait depuis le début que nous n’avions jamais été impressionnés par une telle menace.” En effet, il rappelle à son adversaire Boris Johnson que si des répercussions sont à craindre pour l’Europe en rompant son partenariat avec le Royaume-Uni, ce dernier n’est pas à l’abri non plus.
Martin Selmayr, secrétaire général de la Commission européenne, appuie le propos et assure qu’il est presque certain que le Royaume-Uni ne peut pas se permettre de partir sans accord. Cela aurait des conséquences désastreuses pour son économie toute entière.
Après des publications de l’OBR, il aurait été démontré qu’un Brexit sans accord entraînerait une récession chez les Britanniques et équivaudrait à perdre presque 18 mois de croissance avec une chute de leur croissance économique de 2% d’ici la fin 2020.
C’est donc un pari plus que risqué qui pourrait entraîner une baisse de la confiance des pays voisins et de la population. Un dilemme que son adversaire Jeremy Hunt a bien compris puisqu’il tente par tous les moyens de faire passer une prochaine renégociation s’il est élu au poste tant convoité de Prime Minister.
Emma Lachevre