Depuis 2015, avec l’attentat contre Charlie Hebdo, celui du Bataclan ou encore du London Bridge, la France et le Royaume-Uni ont connu une montée inquiétante de l’islamophobie. Souvent, les musulmans sont victimes d’amalgames, la tendance semble enfin s’inverser.
90%, c’est l’augmentation hallucinante de violences verbales et physiques envers les pratiquants musulmans de 2014 et 2015 au Royaume-Uni. En 2018, le Président français, Emmanuel Macron et l’ex-Première ministre britannique Theresa May s’étaient rencontrés afin de discuter du problème de terrorisme et de l’amalgame fait par une partie de la population.
Le Royaume-Uni est connu pour être particulièrement concerné par cette cause, il met en place des campagnes publiques pour inciter les victimes à dénoncer ces actes et sensibiliser le reste de la population. Le collectif Call Mama, au vu de l’augmentation des attaques envers les femmes voilées de plus de 26% entre 2016 et 2017, a lancé un grand programme de lutte contre cette forme de racisme.
Mohammed Salah, le joueur de Liverpool est le dernier personnage en date à avoir fait baisser les actes anti-musulmans.
En effet, depuis son recrutement au sein de l’équipe gagnante de la ligue des champions, des chercheurs de l’université de Stanford ont prouvé une baisse évidente des comportements islamophobes dans le Merseyside. Le football, connu comme un sport qui rassemble, a permis au gens de se familiariser avec une figure telle que celle de l’attaquant égyptien. Fière de montrer ses valeurs musulmanes dans le monde du sport, il a réussi à soulever la coupe, en plein ramadan, un acte applaudi par beaucoup.
Malgré cela, des débordements subsistent, comme ce lundi 3 juin, un homme est entré dans la mosquée de Hayes Road de Londres, armé d’un marteau pour attaquer les fidèles. Heureusement, il a été arrêté par des hommes présents sur les lieux et aucune personne n’a été blessée.
En dépit de cette baisse très encourageante, l’intolérance continue de faire des victimes et face à cette sortie de l’Union européenne, il faut espérer que l’accord entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne vienne pas compromettre les actions mises en place par l’Angleterre pour lutter contre ce racisme.
Emma Lachevre