Noël 1996, Toormore en Irlande le corps de la productrice Sophie Toscan du Plantier est retrouvé sans vie dans sa maison de vacances.
Vingt ans après, la cour de justice de Paris rend son verdict. Elle déclare Ian Bailey, un journaliste pigiste irlandais, coupable du meurtre de Sophie Toscan du Plantier. Lors de ce jugement le vendredi 31 mai 2019, l’Irlandais n’était pas présent.
La justice française avait déjà demandé deux expatriations d’Ian Bailey. Mais celles-ci avaient été rejetées par Dublin. La justice irlandaise considère, en effet, que Monsieur Bailey a déjà été interrogé deux fois par la police irlandaise et aucune preuve n’avait été retenue contre lui. Ian Bailey nie toujours le meurtre de la productrice française. Son avocat dénonce une mascarade de la justice française.
Seulement, contrairement aux deux derniers arrêts, ce mandat est européen et condamne le journaliste irlandais. Ian Bailey ne semble pas surpris du verdict de la cour de justice et il attend sagement de se faire arrêter chez lui dans la semaine qui suit.
Il semblerait pourtant que les preuves accumulées soient bien contre lui. La jeune femme avait été retrouvée morte, avec des signes de défense et une grosse pierre à ses côtés. Lorsqu’Ian Bailey avait déjà été interrogé, il présentait des égratignures sur les bras, selon lui celles-ci étaient des griffures causées par le sapin de noël. Un de ces amis a avoué que lors d’une conversation, Ian parlait de lui à la seconde personne du singulier et racontait le meurtre de la jeune femme. Il éprouvait une certaine fascination pour cette dernière puisqu’il avait écrit des notes sur elle dans son journal.
Pendant ces vingt ans, une analyse psychiatrique de monsieur Bailey a été faite, révélant un homme égocentrique et violent.
Selon les lois françaises, l’Irlandais aura droit à un second procès où il sera tenu d’être présent et assisté de ses avocats. Suite à ce dernier mandat d’arrestation, quelle sera la réaction de Dublin ? Sera-t-il cette fois extradé ?
Alizée Bouchet