De nombreuses mesures sont prises à Londres afin de lutter contre la pollution de l’air, mais il semble que ce ne soit pas le cas dans tout le pays.
Au Pays de Galles, la pollution ne semble pas inquiéter tout le monde. En effet, le conseil municipale de Caerphilly a refusé de racheter les maisons des habitants de Crumlin, ville la plus polluée du Royaume-Uni, et a déclaré qu’il ne les aiderait pas non plus à déménager.
Le gouvernement gallois a cependant averti la municipalité des environs de Cardiff que sa décision ne répondait pas aux exigences légales et qu’il se devait d’acheter ces habitations pour se conformer plus rapidement aux directives sur l’air pur. L’achat et la démolition des 23 maisons et commerces, qui coûteraient environ 4,5 millions de livres sterling, rendraient l’air de la communauté plus pur et conforme aux réglementations d’ici 2023. A ce jour, les niveaux de dioxyde d’azote dans cette rue enfreignent les règles sanitaires mondiales ainsi que les règles de l’UE.
A Londres en revanche, l’amélioration de la qualité de l’air est une des préoccupations premières du maire Sadiq Khan. Celui-ci lutte contre la pollution atmosphérique toxique dans la capitale et soutient la mise en place d’une zone à très faible émission : ULEZ. Ce projet tend à contribuer à améliorer la qualité de l’air. Cette zone, située dans le centre de Londres, sera mise en place à partir du 8 avril 2019. La plupart des véhicules, y compris les voitures et les fourgonnettes, devront respecter de nouvelles normes plus strictes en matière d’émissions de gaz d’échappement (normes ULEZ) ou devront payer des frais quotidiens pour conduire dans la zone, comme la Congestion Charge actuellement. Pour populariser le projet, Sadiq Khan a lancé le hashtag #LetLondonBreathe
The central London #ULEZ launches in just two weeks. Find out more about more about the work @MayorofLondon is doing to tackle toxic #AirPollution in the capital. #LetLondonBreathe https://t.co/pqQRhHFwd2 pic.twitter.com/sR1P2kUk1b
— LDNMayor Environment (@LDN_environment) March 25, 2019
Pendant ce temps, les écoles anglaises, elles aussi, prennent de mesures pour lutter contre la pollution de l’air.
Près des deux tiers des enseignants soutiendraient l’idée de « routes sans voitures » à l’extérieur des écoles pendant les heures d’arrivées et de départs, tandis que plus de la moitié d’entre eux souhaitent que le gouvernement prenne des mesures urgentes pour améliorer la qualité de l’air en dehors des écoles. Une étude à laquelle ont participé 840 enseignants du Royaume-Uni, a révélé que 63 % d’entre eux seraient favorables à une interdiction des véhicules autour des écoles, en début et en fin de journée. L’enquête fait suite à un rapport de Public Health England qui demandait des mesures visant à améliorer la qualité de l’air, notamment en imposant l’arrêt des voitures qui tournent au ralenti près des portails scolaires, la promotion des voies de covoiturage et le stationnement prioritaire aux voitures électriques. Publié plus tôt ce mois-ci, le rapport indique que la pollution de l’air est la plus grande menace environnementale pour la santé des habitants du Royaume-Uni, causant entre 28 000 et 36 000 décès par an, attribués à une exposition à long terme.
Johanna Arnoult