International Women’s Day : le portrait d’Irene Cara

Le mois de Mars est le mois des droits internationaux des femmes au Royaume-Uni et aujourd’hui, 8 Mars, c’est la journée internationale des droits de la Femme. Célébrons ensemble l’apport des femmes dans la culture et dans notre société !
Aujourd’hui, la rédaction souhaite mettre en avant une femme importante de la musique : Irene Cara. Son nom ne vous dit rien ? Peut-être que les chansons “What a feeling” et “Fame” vous permettront de mettre une voix sur le nom.
Sa voix lui a permis d’accéder à la notoriété internationale mais elle disparait du devant de la scène dans les années 90. Revoyons ensemble ses accomplissements et les évènements qui l’ont poussé à se retirer de la musique.
Irene Cara est née en 1959 dans le Bronx à New-York. La scène l’appelle très vite : à l’âge de 3 ans, elle participe au concours de beauté “Little Miss America“, à 5 ans, elle étudie le chant, la danse et le théâtre, à 7 ans, elle enregistre deux albums et à 9 ans, elle fait ses débuts à la télévision.
Sa première exposition nationale arrive également très vite : à 14 ans, elle joue dans Sparkle (1976), un énorme succès. Par la suite, elle joue à Broadway puis fait des apparitions télévisées dans Roots: The next generation et Guyana Tragedy. Elle est propulsée au stade de Star après le film Fame où elle joue Coco Hernandez. Pour la petite histoire, elle a d’abord été sélectionné en tant que danseuse/figurante avant que les producteurs l’entendent chanter et décident de lui donner le rôle de Coco. De plus, tellement séduits par sa voix, ils décident de lui confier la bande annonce du film. Sa performance et sa voix sont un succès immédiat : l’album Fame est certifié multi-platinium, et pour la premiere fois dans l’histoire des récompenses, deux chansons du même film (chantées par le même artiste) sont nominées aux Academy Awards dans la même catégorie ! Elle gagne plusieurs Grammy, Golden Globes … une vraie success story !
Elle continue sa progression et joue, entre autres, dans Sister Sister de Maya Angelou, dans le film For US the Living: The Medgar Evers Story pour lequel elle gagne le NAACP Image Award de Meilleure Actrice.
Son deuxième plus grand succès arrive en 1983, avec la chanson Flashdance … What a Feeling pour le film légendaire du même nom. Elle gagne un Academy Award, un Grammy Award, un Golden Globes et un American Music Award pour la meilleure chanson.
Un conte de fée ? Malgré le succès, pas vraiment. Pendant les années 80 et 90, c’est un véritable combat pour Irene. Apres la sortie de Flashdance … What A Feeling, elle attaque son label en justice. En effet, alors qu’elle n’avait que 21 ans, elle signe avec RSO Record Inc. et Al Coury, son président. Très vite, il utilise la confiance qu’Irene lui porte pour lui faire signer des clauses injustes et oppressives. Elle est à peine payée malgré le succès de ses chansons. Al Coury décide, par la suite, de quitter RSO pour créer son propre label et ramène Irene avec lui. Rien ne change : elle tourne Flashdance et n’est toujours pas payée. Elle décide donc d’agir en justice en demandant des dommages et intérêts de 10 millions de dollars.
Pour les familiers de l’industrie musicale, vous savez déjà que se retourner juridiquement contre un label est une tâche titanesque car c’est un petit monde qui se sert les coudes. Pendant les 8 ans qu’il a fallut à la justice Californienne pour rendre son verdict, aucun autre label ne souhaitait employer Irene qui se retrouve très vite sans travail. Un seul label décide de prendre le risque et la signe pour un album mais à sa sortie, aucune stratégie de distribution ou marketing est mise en place et l’album fait un flop. Ce n’est qu’au début des années 90 qu’elle remporte le procès et récupère les droits de ses chansons.
L’impact est grand pour Irene Cara qui se retire totalement de la musique. Elle n’est revenue qu’en 2011 avec son groupe Hot Caramel après des années de silence. Sa voix et son talent sont déjà connus de tous, il est temps pour nous de rendre à César ce qui appartient à César et proclamer le nom de cette légende de la musique.