Le point Covid-19 du 19 février 2021

Faire don des excédents de vaccin, des transports en commun sans virus, un écart d’accès au vaccin entre les différentes ethnicités et le manque d’équipements du personnel de santé: la rédaction vous propose de faire le tour des nouvelles sanitaires du jour.
- Boris Johnson promet un don de vaccins aux pays les plus pauvres du G7
Dans son discours prononcé lors du G7, Boris Johnson promet de faire don de la majeure partie de l’excédent de vaccins du Royaume-Uni aux pays les plus pauvres. Le Royaume-Uni a commandé plus de 400 millions de doses de vaccins, il en restera donc beaucoup une fois que tous les adultes seront vaccinés.
Emmanuel Macron de son côté, déclare au Financial Times qu’il souhaite que les pays les plus riches donnent 4 à 5% de leurs approvisionnements actuels de vaccins aux pays les plus pauvres. Ce à quoi le ministre des Affaires étrangères James Cleverly réagit dans l’émission Today de la BBC Radio 4 : « le Royaume-Uni donnera un chiffre considérablement plus grand que cela ». Il a promis que le gouvernement serait une “force mondiale pour le bien” dans la lutte contre la pandémie et, contrairement à “certains pays”, le Royaume-Uni n’utiliserait pas la promesse de l’approvisionnement en vaccins à d’autres pays comme “levier diplomatique à court terme”.
- Aucune variante n’a été trouvée dans les transports en commun de Londres
Les tests mensuels n’ont détecté aucune trace de coronavirus, y compris de nouvelles variantes, dans des échantillons d’air provenant des trains, des autobus et des stations de métro de Londres. Mais cela ne signifie pas qu’aucun ne circule ou que les voyageurs peuvent baisser leur vigilance, selon les chercheurs de l’Imperial College de Londres. Chaque mois, depuis octobre, les chercheurs prélèvent des zones stratégiques, et une machine qui aspire environ 300 litres d’air par minute vérifie la présence de virus dans l’air. Les échantillons sont envoyés le même jour au laboratoire du Professeur Wendy Barclay afin que son équipe puisse étudier la constitution génétique de n’importe quel coronavirus pour détecter n’importe laquelle des variantes trouvées ailleurs au Royaume-Uni.
- Écart de vaccination entre les différentes ethnicités chez les plus de 70 ans
Selon les dossiers des médecins généralistes, les taux de vaccination contre la COVID-19 sont beaucoup plus faibles chez les personnes noires et les personnes d’ascendance mixte à partir de 70 ans que chez les Blancs. Et ils notent aussi que considérablement moins de Bangladais et de Pakistanais avaient été vaccinés le 11 février. Ces résultats proviennent d’une étude intitulée OpenSafely, menée par l’Université d’Oxford et la London School of Hygiene and Tropical Medicine. L’équipe a accès à des dossiers médicaux entièrement anonymisés.
Pour lutter contre cet écart, une vidéo mettant en scène des célébrités demandant aux membres des communautés ethniques minoritaires de se faire vacciner contre la COVID-19 devrait être diffusée sur les principales chaînes de télévision commerciales du Royaume-Uni.
Parmi les personnes âgées de 70 à 79 ans, 86% des personnes blanches ont reçu leur vaccin entre la mi-janvier et le 11 février. À titre de comparaison, sur la même tranche d’âge, seulement 55% des personnes noires, 68% des personnes d’ascendance mixte et 73% des personnes d’origine sud-asiatique ont été vaccinées.
- Le personnel de santé fait appel au premier ministre pour obtenir des équipements de protection
Près de 20 grands organismes de soins de santé font appel au premier ministre pour une meilleure protection personnelle contre le coronavirus. Ils affirment qu’au moins 930 travailleurs de la santé sont décédés de la COVID-19 et que d’autres subissent des effets à long terme. Dans une lettre, ils affirment que les mesures prises jusqu’alors sont “inadéquates” et demandent une amélioration urgente des masques et d’autres moyens de défense contre les variants. Le gouvernement a répondu qu’il surveillait les données sur la transmission du virus et qu’il mettrait à jour les conseils « au besoin ». Les organisations impliquées représentent un large éventail de professionnels de la santé, des médecins, des infirmières, des diététistes et des physiothérapeutes. Comme les travailleurs de la santé et des soins courent trois à quatre fois plus de risques d’être infectés que le grand public, la demande adressée à Boris Johnson est de faire une “intervention urgente pour prévenir de nouvelles pertes de vie”. Les politiques actuelles sont axées sur les surfaces contaminées et les gouttelettes mais pas sur la transmission aérienne. « Il n’y a désormais plus de doute scientifique, affirme la lettre, que la COVID-19 se propage par voie aérienne. Les preuves sont claires et des vies continuent d’être mises en danger. » Les groupes exigent une amélioration de la ventilation et une meilleure protection respiratoire, comme les masques FFP3.