Brexit: l’industrie de la musique impacté sur les tournées

Les négociations de premier plan du Brexit ont abouti à un accord pour lequel s’est félicité Boris Johnson. Les domaines notamment du libre échange et de la pêche étaient des enjeux particulièrement importants pour le gouvernement britannique et le compromis avec l’Union européenne a eu l’air de satisfaire les deux partis.
Malheureusement ce n’est pas le cas pour l’industrie de la musique, et plus particulièrement dans le cas des événements tels que les tournées, festivals et concerts. En effet, le gouvernement Britannique, pendant les négociations, a vu ses propositions sur le sujet rejetées par les 27.
Bien évidemment, le principal problème réside dans l’obtention de visas pour les musiciens et leurs équipes, puisque la libre circulation s’est terminée le 1er janvier 2021. Cela rend donc la tâche plus compliqué dans l’organisation de tournées et rajoute y un coût non négligeable. De plus, les conditions des visas diffèrent de pays en pays, par exemple si pour certains un simple visa de circulation sous 90 jours suffit, d’autres pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Danemark réclament des permis de travail pour les artistes souhaitant s’y produire.
De plus, certains permis seront également nécessaires pour transporter tout le materiel et les instruments des musiciens, n’arrangeant en rien la situation des visas déjà compliquée. Le secrétaire général du syndicats d’artistes britanniques Musician’s Union, Horace Trubridge, déplore que l’accord finalement signé “suggère que le gouvernement n’a pas pris la mesure des problèmes auxquels les musiciens en tournée sont confrontés”.
Une pétition a d’ailleurs été soumise afin de relancer des négociations spéciales pour rédiger un accord spécifique pour l’industrie musicale. Initiée par le technicien video Tim Brennan, celle ci stipule que les tournées deviendront “impossibles à cause des coûts et du temps si nous ne pouvons plus circuler sans visa” et réclame “une exception de coûts pour les équipements artistiques et techniques”.
A ce jour, la pétition a reçu plus de 200 000 signatures, dont celles d’artistes renommés tels que KT Tunstall, le groupe londonien Shame ou encore Ronan Keating.