La justice britannique refuse l’extradition de Julian Assange

C’est officiel: la justice britannique refuse aux Etats Unis l’extradition de Julian Assange. Emprisonné à Belmarsh depuis son arrestation à sa sortie de l’ambassade d’équateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks fait l’objet de poursuites lancées par l’administration de Donald Trump, risquant 175 ans de prison, alors que la présidence de Barack Obama avait décidé de ne pas le poursuivre.
La décision britannique n’est cependant pas finale. Lors de son accès à la présidence des Etats Unis, Joe Biden pourra décider d’abandonner les poursuites contre l’Australien de 49 ans ou de faire appel à ce refus d’extradition. Pour le contexte, il ya 10 ans, Biden lui même qualifiait Assange de “terroriste High Tech”.
La décision de refuser cette extradition repose sur le fait que, d’après un accord américano-britannique, les extraditions pour “infractions politiques” sont expressément interdites, ce qui représente la base de la défense des avocats de Julian Assange.
Malgré le fait que le Royaume Uni refuse la requête des Etats Unis, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les conditions de détention du lanceur d’alerte à la prison de Belmarsh. C’est le cas de Nils Melzer, rapporteur de l’ONU sur la torture, qui estime que le détenu présente des symptômes de “torture psychologique”, mais aussi l’avocate Stella Morris, qui déclare ce dimanche à Der Spiegel qu’il “n’a vu aucun de ses avocats depuis Mars”. Elle tempère cependant en expliquant que “la situation à Belmarsh n’est rien comparativement aux conditions de détention auxquelles il serait soumis aux Etats Unis s’il était extradé.”