Un vote crucial pour l’avenir du Brexit se tenait dans la soirée du 3 Septembre. Avec cette victoire obtenue, l’opposition qui a réussi à s’unir pour parler d’une seule et même voix reprend le contrôle de l’agenda parlementaire, géré habituellement par le gouvernement.
Premier vote au Parlement et première défaite pour Boris Johnson. Une débâcle historique pour le nouveau chef du gouvernement puisqu’il faut remonter en 1894 pour voir un tel cas de figure en Grande Bretagne.
L’échec de l’exécutif
Boris Johnson perd le contrôle ainsi que sa majorité. L’opposition a ainsi parfaitement répondu au « all-in » du Premier ministre, qui avait pris la décision de suspendre le Parlement le 30 août 2019. Une note à ce sujet révèle que la décision aurait été prise mi-août par l’exécutif. Le Premier ministre certifiait alors qu’il n’avait pas l’intention de suspendre les débats parlementaires.
Boris Johnson 'approved Parliament shutdown plan in mid-August', two weeks before public announcement, court hears https://t.co/DuBfThrwNS
— BBC Politics (@BBCPolitics) September 3, 2019
Cette victoire permet donc à l’opposition de proposer ce mercredi 4 Septembre une loi qui viserait à bloquer une sortie de l’Union Européenne sans accord.L’adoption de cette loi devrait être une formalité puisque le nombre de votants devrait être le même que pour le vote de la veille.
La campagne électorale a déjà commencé
Dans la foulée des résultats, le Premier ministre a annoncé son intention de déposer une motion pour convoquer de nouvelles élections générales. Cela représente l’unique solution crédible pour le gouvernement de réaliser la sortie du pays avec ou sans accord pour le 31 octobre.
Brexit : 21 députés conservateurs rebelles ont voté contre Boris Johnson, qui va déposer une motion pour des élections anticipéeshttps://t.co/Z7bgjyeVcC pic.twitter.com/ncoaGv4kyM
— franceinfo (@franceinfo) September 4, 2019
Un crédo sur lequel le parti conservateur pourrait bien s’appuyer lors d’une éventuelle campagne. L’opinion publique britannique commence, en effet, à s’agacer de la longueur du processus de sortie de l’Union Européenne. Cependant, le Premier ministre aura besoin de l’appui des deux tiers du Parlement pour valider de nouvelles élections. Un vote qui devrait être acté puisque Jeremy Corbyn, leader de l’opposition, s’est déclaré prêt à affronter Boris Johnson dans l’arène électorale. Un combat de gladiateurs qui risque donc de faire beaucoup parler ces prochaines semaines.
Alexandre Mondragon