Les universités britanniques, soit 136 institutions, sont accusées d’avoir recours à des NDA pour empêcher que les accusations de discrimination, d’inconduite sexuelle et d’intimidation ne soit divulguées au grand public.
D’après les chiffres obtenus par le BBC auprès de 96 universités, environ 90 millions de £ ont été dépensés, et plus de 4 000 versements ont été attribués au personnel à des «ordres de bâillonnement» depuis 2017.
Le nombre exact de paiements liés à des allégations d’intimidation, de harcèlement ou d’inconduite sexuelle est encore inconnu, car beaucoup de ces institutions n’ont pas été en mesure de divulguer pourquoi les NDA ont été signées.
Les accords de non-divulgation visaient à empêcher les universitaires de partager les secrets commerciaux s’ils changeaient d’emploi. Malheureusement, ces contrats sont utilisés à mauvais escient, puisqu’ils protègent les auteurs présumés de fautes professionnelles à répétitions.
Les universités britanniques, qui représentent les établissements d’enseignement supérieur, ont déclaré que l’utilisation de NDA pour garder les victimes silencieuses ne devrait pas être exploitée et encore moins tolérée.
De nombreux témoignages ont été rendus publics, et certaines personnes ont enfreint leur NDA pour révéler qu’elles avaient l’impression d’avoir été victimes de brimades dans leur travail et tout autre genre de discrimination ou harcèlement.
Camille Delpech