Les enseignants, les employés du NHS et les policiers pourraient être tenus responsables de ne pas avoir repéré les crimes violents chez les jeunes dans le cadre des plans gouvernementaux annoncés lundi dernier.
Alors qu’un sommet sur la violence grave chez les jeunes se tient dès aujourd’hui au 10 Downing Street, le ministre de l’Intérieur britannique, Sajid Javid, a lancé une consultation pour évaluer s’il existe un « devoir de santé publique » obligeant le signalement de doutes concernant les enfants en danger. En d’autres termes, il s’agirait pour les enseignants et le NHS de notifier aux autorités tous comportements suspects chez les enfants et adolescents afin de stopper prématurément les possibles dangers, sans quoi, ceci s’apparenterait à de la non-assistance à personne en danger. Le ministre a également affirmé qu’il utiliserait « tous les outils » à sa disposition pour mettre fin aux crimes violents.
Le gouvernement britannique assure que son plan vise à « aider à repérer les signes avant-coureurs d’un danger dont un jeune serait victime, comme le fait de se présenter en A&E avec des blessures suspectes, un comportement inquiétant à l’école ou des problèmes à la maison ».
M. Javid a qualifié les crimes violents de « maladie pourrissant la société » et s’est dit « déterminé à mettre fin à ce fléau ».
Avec 285 décès par coups de couteau en 2017-18, le nombre le plus élevé jamais enregistré au Royaume-Uni, les ministres ont été soumis à des pressions croissantes pour lutter contre les crimes à l’arme blanche.
Johanna Arnoult