Selon une étude de la Confederation of British Industry (CBI), les entreprises prévoient des suppressions d’emploi et délocalisation si un accord n’est pas trouvé d’ici le mois de décembre.
La directrice générale de la CBI, Carolyne Fairbairn, a annoncé le 21 octobre que des entreprises britanniques ont cherché à dépasser l’incertitude des négociations du Brexit en anticipant leur propre plan d’action qui impliquerait la délocalisation de bureaux et la suppression d’emplois. Selon un sondage commandé par la CBI sur un panel de 236 sociétés, quatre entreprises sur cinq se disent prêtes à mettre en place un plan d’urgence si les négociations n’aboutissent pas d’ici décembre. Un chiffre sensiblement à la hausse puisque l’année dernière seulement 36% des entreprises interrogées se disaient prêtent à suivre ce scénario.

Carolyne Fairbairn, directrice générale de CBI
Ces plans d’urgence valoriseraient alors la suppression d’emploi et la délocalisation des centres de production mais aussi des services à l’étranger. Ils auraient par ailleurs de lourdes conséquences sur les conditions de vie au Royaume-Uni puisqu’un tel scénario entraînerait une importante perte de ressources pour l’Etat et donc une baisse de la qualité des services publics tels que les écoles ou les hôpitaux. Alors que les négociations sont toujours en cours, le Brexit aurait déjà eu un impact négatif sur huit entreprises britanniques sur dix.
Marie-Lys de Saint Salvy