Mains moites, respiration accélérée, maux de ventre, troubles du sommeil, vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs de ces manifestations ? Comme 28 % des travailleurs européens vous vous sentez peut-être stressé par votre travail. Mais de quoi parle-t-on quand on parle de stress et quelle attitude adopter ? Explications.
Longtemps ignoré, le stress lié au travail est devenu maintenant un véritable sujet pour les entreprises, surtout depuis que son coût a été estimé à plus de 240 milliards d’euros chaque année en Europe. Et pourtant, le stress est à la base la manifestation de notre formidable capacité à faire face aux dangers de notre environnement.
Le stress, ce héros
Lorsque nos ancêtres devaient faire face quotidiennement à des prédateurs bien plus féroces qu’eux, le stress représentait l’arme secrète de leur survie. Grâce à une série de réactions en cascade, l’homo sapiens devenait en quelques millisecondes «Super Sapiens», capable de courir plus vite, de voir mieux, d’ignorer la douleur, bref de mobiliser toutes ses ressources pour réagir face aux dangers. Rien n’a changé depuis la préhistoire. Le bon stress est toujours là, c’est lui qui vous permet de rivaliser avec Usain Bolt pour monter dans le train sur le point de partir. Mais alors, à quel moment ce mécanisme si salutaire devient-il l’arme de destruction massive de notre organisme ?
Quand le stress devient chronique
Tout est une question de durée et de répétition. L’état de stress n’est pas voué à perdurer. Lorsque le danger est écarté, « Super Sapiens» redevient sapiens, les forces armées de l’organisme se démobilisent pour faire place à la récupération et la détente, indispensables à notre équilibre interne. Mais dans nos entreprises modernes, les rouages du rendement ont remplacé le prédateur des cavernes. De plus en plus de travailleurs témoignent de l’impression de manquer des ressources nécessaires pour faire face à une pression toujours plus forte. Le stress devient chronique, la mise sous tension de l’organisme devient permanente et affecte à long terme la quasi-totalité de nos systèmes, ouvrant la voie à quantité de troubles physiologiques et psychologiques.
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Publiée par Blossom Sophrologie sur Jeudi 7 juin 2018
Que faire ?
Pour court-circuiter et prévenir ce cercle vicieux, plusieurs disciplines ont fait leurs preuves. La sophrologie fait partie des méthodes les plus efficaces par son approche psycho-corporelle. À court terme, elle permet d’abord à notre corps, par le biais d’exercices simples, d’accéder à cette fameuse phase de récupération qui lui fait tant défaut. À long terme, elle agit comme un véritable outil préventif, en développant nos ressources et nos capacités. Voici trois exemples de «réflexes sophro» à adopter au quotidien.
1: VOTRE ESPACE DÉTENTE
Lorsque vous sentez le besoin de faire une pause sans pouvoir quitter votre chaise, installez-vous confortablement, fermez les yeux si vous le pouvez, et concentrez-vous sur tous vos points d’appui en contact avec une surface (pieds, cuisses, dos). Utilisez tous vos sens pour faire venir à votre esprit un moment, des vacances où vous vous sentiez particulièrement bien. Replongez-vous dans les odeurs, les sons, les images de ce moment et ressourcez-vous !
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2: LA RESPIRATION RECTANGLE
Parfait pour se recentrer quand on se sent débordé et rétablir le calme nécessaire à la concentration. Inspirez sur 4 temps, puis marquez 2 temps de pause les poumons pleins, expirez sur 4 temps et terminez par 2 temps de pause les poumons vides, continuez cette respiration pendant quelques instants.
3: LA SOUPAPE D’URGENCE
Quand trop, c’est trop! Pour évacuer une tension envahissante, isolez-vous dans un endroit tranquille (pensez aux toilettes). Debout, bien campé dans le sol. Poings fermés, inspirez. Amorcez un mouvement de pompage avec vos épaules, de haut en bas, à la vitesse que vous souhaitez (sans forcer). Visualisez toutes vos tensions dans ce mouvement. Puis expirez en projetant toute la tension hors de votre corps par vos mains. Relâchez vos bras et vos épaules au maximum. Prenez un temps pour ressentir les effets. Recommencez trois fois.